Le désir chez la femme (2)
(Non, vraiment, ne cherchez pas le rapport avec cette photo... Moi je le vois mais je suis sans doute la seule !)
Bon, je l'avais enlevé du brouillon du premier texte, mais je l'assume : l'amour et le sexe sont liés (à mes yeux) mais cela n'a pas toujours été le cas... Il n'y a pas que les hommes qui peuvent dissocier les deux...
Pour une femme, le stress serait le plus important des facteurs de réduction de la libido. C'est parce qu'il génère des émotions négatives et que "les émotions féminines sont le terreau de leur désir sexuel."
Cela n'engage que moi, mais à mon avis, cela s'applique aussi aux hommes, non ?
Les femmes décrivent souvent, dans l'acte amoureux, des hommes égoïstes et trop pressés. Elles ont besoin, pour désirer, de se sentir désirées, aimées, respectées, mais aussi comprises...
Les hommes décrivent souvent, toujours dans l'acte amoureux, des femmes "sans imagination" et "mécaniques". Ils ont besoin, pour la désirer, de trouver leur partenaire spontanée, stimulante et "créative."
Je ne cite pas mes sources, parce que je n'ai pas forcément envie d'en faire la pub.
Petit détail physique, à confirmer... Les femmes auraient, d'après les auteurs, 10 000 récepteurs tactiles sur le corps contre 3000 seulement sur le corps d'un homme. Cette caractéristique résulterait du besoin de pouvoir capter les émotions et sensations de leur bébé. Cela expliquerait pourquoi, pour les femmes, la proximité physique est si importante. Elles ont besoin qu'on les caresse, qu'on les touche, qu'on leur tienne la main, qu'on les prenne par la taille, etc...
Rappelons qu'historiquement, les femmes ont longtemps été, dans les représentations, "une masse inerte que l'homme laboure."
En parallèle, on continue à appeler l'accouchement, le "travail." Tu parles d'un job, toi !!
Ce n'est qu'à la fin du Moyen Age que certains théologiens ont commencé à penser comme légitime que la femme ressente du plaisir avec son mari, parce que cela aurait aidé à "faire de beaux enfants"... Bah oui, le but unique, pour une femme, c'est de faire des enfants.
Le plaisir féminin, quelle bonne blague... Il a fallu attendre et batailler avant que cela soit une donnée à prendre en compte.
Pendant le XIIIè et le XIVè siècles, la culture urbaine se développe, avec plus de rencontres, de mixité, amenant à cheminer vers une société plus riche, plus sensuelle.
Chez les paysans, il existe "une saison des amours" avant le mariage. Dans le Poitou, c'est le "maraichinage" : des baisers, des caresses, jusqu'à la barrière à ne pas franchir... Les femmes commencent à éprouver là du plaisir, enfin.
Au début du XVIIè siècle, Mademoiselle de Scudéry crée "La carte du Tendre". Le XVIIè siècle est un siècle amoureux, dans des formes plus ou moins libertines ou convenues. On trouve dans "La carte du tendre" l'importance de l'écrit, de la distance, de l'approche lente... Plus ça dure, plus c'est beau. "Le rôle de la femme, c'est de résister." Si elle succombe, cela doit rester secret, c'est comme un échec pour elle, parce que le temps des "merveilleuses émotions de l'amour" est révolu.
On considère à cette époque que c'est dans les prémices que les hommes déploient douceur et attention, romantisme et galanterie qui font vibrer les femmes. Mais quand elles cèdent, c'est fini. "On les a eues !"