... à propos des femmes...
J'ai retrouvé un petit carnet de notes diverses et variées...
Celles qui vont suivre sont des réflexions liées à la lecture d'articles de Michèle Perrot, une historienne spécialiste de l'histoire des femmes.
D'après cette historienne, les femmes ne sont femmes que dans la sphère privée (épouses, mères, maîtresses). Lorsqu'elles entrent dans la sphère publique, "elles devraient devenir un peu masculines ou au moins, neutres."
On leur demande de gommer leur féminité ou du moins de ne pas la mettre en avant, notamment dans la sphère politique. Rappelez-vous, le jour où Cécile Dufflot a osé apparaître en robe dans l'Hémicycle !
D'après Michèle Perrot, les femmes, de nos jours, sont de plus en plus sportives et musclées, portant bien plus souvent un pantalon. Les corps des hommes et des femmes sont de moins en moins différents, tant par les vêtements que par les morphologies.
Elles parlent, là, des femmes en occident. Le corps de la femme dans les pays où la maternité n'est pas un choix n'a pas évolué en ce sens. On retrouve toujours dans ces pays les femmes "au corps généreux, opulent, marchant lentement", contrastant avec les quelques occidentales dans le pays, "minces, en pantalon et conduisant un 4/4"...
Selon elle, "on a parfois l'impression d'avoir muté !"
D'après elle, chaque sexe est obscur pour l'autre. Le mieux est de l'admettre. Elle est pour la mixité à l'école. Des élèves et des professeurs. Garçons et filles apparaissent moins étrangers aux yeux de l'autre, et cela incite à des relations plus naturelles, moins fantasmées.
Il est important de donner à chaque individu une solide formation, tant au niveau des connaissances et des compétences, mais aussi de l'estime de soi. C'est important de donner aux filles les moyens d'aller dans toutes les filières, elles ont le droit d'être ambitieuses. L'ambition étant multiforme, ce sera à elles de décider.
"On naît bien fille ou garçon, à part quelques cas rarissimes d'androgynie. Ensuite, la société cultive cette différence".
On constate que dans les entretiens d'embauche, les critères se basent aussi sur les traditions du groupe ou du métier. Dans un groupe plutôt masculin, on valorise l'esprit de compétition. Dans un groupe plutôt féminin, on valorise l'ouverture à l'autre, l'écoute.
Pourquoi existe-t-il un fossé entre la réussite scolaire des filles et leur succès professionnel ? Michèle Perrot formule l'hypothèse que les filles se sentent moins à l'aise dans des milieux où sont mis en avant les comportements masculins.
Si on veut comprendre les tendances des deux sexes, il faut observer des groupes séparés. Ce sera l'objet d'un prochain article...
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J'aurai aussi encore des choses à évoquer à propos de "Sommes-nous trop "bêtes" pour comprendre l'intelligence des animaux ?"