Au moins 3 kifs par jour
3 kifs par jour et autres rituels recommandés par la science pour cultiver le bonheur : c'est le titre d'un livre de Florence Servan-Schreiber, que j'ai relu il y a peu de temps. J'en avais parlé dans ce blog (tag : bonheur). Croire en soi et croire aux autres, se donner la permission d'être humain, optimiser son optimisme, se récompenser, ne pas oublier son corps, écrire pour avancer... plein de belles idées... notamment celle de noter sur un carnet 3 "kifs" par jour, 3 moments de grâce, 3 instants de plaisir.
J'ai repris cette belle idée après le séisme de la rupture qui m'a grave secouée, ce qui est le propre d'un séisme... (J + 17 jours)
Et si ce n'est pas facile tous les jours, je trouve, la plupart du temps, ces 3 petits bonheurs, dans mes journées et mes nuits hantées de fantômes, de cauchemars, de regrets et de souffrance...
Extraits :
Dimanche 25 août :
- marcher à vive allure pendant une heure, seule
- caresser un matou roux
- aller nager dans une piscine découverte avec mon fils
- manger une glace tous les 2 après la piscine en rigolant bêtement du chocolat fondu sur nos doigts
Yes, j'en ai trouvé 4 !
Lundi 26 août :
- admirer le lever du soleil sur la campagne (et oui, le soleil brille encore même si mon cœur est devenu gris)
- manger une salade estivale (oui, il faut avoir des joies simples, parfois!)
- relire certains messages de mes copines de formation ("Sait-il ce qu'il perd ?" - "De tout coeur avec toi !" - "T'inquiète, ton pouvoir de séduction agira toujours, ma belle !")... Elles sont mignonnes, on voit bien qu'elles me connaissent mal !
- ranger ma maison et mettre toutes ses affaires restantes dans le cabanon de jardin (il viendra quand il veut les récupérer, même pas obligés de se voir, comme ça !)
J'ai fait ça en plein soleil et ça m'a fait du bien d'évacuer les toxines…
Ses chaussures de rando, ses deux étagères qui traînaient encore chez moi, ses draps brodés (gardés pour le futur ex-gîte !), son matériel à confiture, le cadeau de rentrée pour sa fille (j'ai quand même hésité avec les cartons pour Emmaüs, j'avoue !), ses toilettes sèches (et là, je me retiens, faudrait pas tomber dans la vulgarité !), quelques pièces de vaisselle oubliées et un cadeau d'adieu : le tissage démoli par son ex-femme. J'avais gardé les quelques morceaux qui pouvaient être sauvés...
Je le concède, j'ai sans doute une tendance animiste, mais pour moi, il fallait que ce cadeau lui revienne, à lui. Il a été fabriqué à 6 mains, mine de rien : les miennes qui l'ont fabriqué, celles de son ex qui l'ont déchiqueté, celles de sa fille qui a monté la chaîne avec moi (j'ai tenté de lui faire faire des activités manuelles mais curieusement, ça n'a jamais vraiment fonctionné), puis re-mes mains qui ont réparé et achevé l'objet. Il trouvera mon tissage d'adieu au-dessus de ses affaires à récupérer.
The end. J'aime cliquer dans la petite croix : bon, ça, c'est fait !
PS : Je vais bientôt reprendre mes sujets préférés d'avant et parler de la femme, de l'homme et aussi de fantasmes (écriture en cours), parce que le blog des lamentations, ça ne va pas durer !
Je vous dis à bientôt, la sorcière fourbit ses armes...