Du droit de cuissage au harcèlement sexuel
Autrefois appelé "le droit de cuissage", c'était en théorie le privilège du seigneur. Mais les historiens ont montré que jamais l'Eglise n'a donné son accord, ce n'était donc pas un "droit".
Dans la pratique, le seigneur était "le maître de ses sujets", il détenait le pouvoir. Il avait tout pouvoir sur le corps des femmes.
Sur tous les lieux de travail on retrouve le même type de harcèlement, envers les filles de ferme, les servantes, les petites bonnes...
On retrouve ces situations à l'époque moderne, dans les usines, les magasins, les bureaux...
En 1905, à Limoges, une rebellion a inspiré "Le pain noir" de Georges-Emmanuel Clancier. Le sous-directeur d'une usine de porcelaine pratiquait le droit de cuissage systématiquement. Une fille décida de porter plainte, les ouvriers se révoltèrent suite à cela. Plus tard, la grève est devenue grève pour les salaires et le point de départ a été oublié : l'exaspération des ouvriers face au droit de cuissage.
(photo de la campagne contre le harcèlement sexuel dans les communautés universitaires)
De nos jours, "le harcèlement sexuel se caractérise par le fait d'imposer, de façon répétée, à une personne des propos ou comportements à connotation sexuelle" qui portent "atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant" ou créent "une situation intimidante, hostile ou offensante."
"Est assimilée au harcèlement sexuel toute forme de pression grave (même non répétée) dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte sexuel, au profit de l'auteur des faits ou d'un tiers."
Dans les 2 cas, "le harcèlement sexuel est puni quels que soient les liens entre l'auteur et sa victime." (source service-public.fr)
"Dans le milieu professionnel, il y a harcèlement sexuel même s'il n'y a aucune relation hiérarchique entre vous et l'auteur des faits (entre collègues de même niveau, de services différents...)"
Le harcèlement sexuel est un délit pouvant entraîner jusqu'à 2 ans de prison et 30 000 € d'amende.
En cas d'abus d'autorité (de la part d'un supérieur hiérarchique), les peines peuvent être portées jusqu'à 3 ans de prison et 45 000 € d'amende.
L'auteur de harcèlement sexuel peut également devoir verser des dommages-intérêts à sa victime.
Il y a tellement de sales types sur terre. Tellement de choses que des femmes n'osent plus faire seules : certaines balades nocturnes, du stop, du jogging. Oui, un monstre a sévi sur les bords du Clain, alors les femmes se groupent même pour courir... Ici, à Poitiers, réputée ville calme, on n'est pas en banlieue "chaude", pourtant !
Il ne faut pas subir et faire comme si c'était "normal", il faut en parler. C'est la même chose si c'est une amie, une collègue ou une vague connaissance qui subit ce type de harcèlement sexuel, d'agressions sexuelles.
Sans oui, c'est non. Point barre.
Pour terminer, un lien vers une fille extra, féministe et végétarienne, avec un joli coup de crayon. Le personnage féminin qu'elle dessine est aussi ronde que je suis maigre.
Elle dénonce en images les mêmes choses que moi... je lui ai laissé des petits mots, pour qu'elle continue à dénoncer, exprimer, refuser de taire...
Aujourd'hui, hier et encore demain, en hommage à toutes celles qui ont dit non et qu'on n'a pas écoutées : https://dansmontiroir.wordpress.com/2016/11/22/dont-ask/