Lettre à mon dos.
Dans la série des lettres à certains morceaux de moi, je vais bientôt écrire à mon jarret, mon épaule, mon collier... oh la vache, je m'égare !
Je vais rester sagement sur le dos, alors...
Mon dos, toi, tu m'as soutenue comme une colonne vertébrale. Un peu scoliotique, certes, mais tu as tenu bon. Tu ne m'as pas lâchée, même quand j'en avais plein le dos et que cela se traduisait par des lumbagos et des crises de sciatiques... La limite entre toi, mon dos, et ma fesse gauche (trajet du nerf sciatique) étant parfois floue. J'ai accumulé des heures de kiné. Mon dos est passé dans beaucoup de mains plus ou moins expertes.
J'ai souvent été le dos au mur, j'ai dû courber le dos pour continuer à avancer.
Sac à dos pour oublier et partir loin... ou pas si loin, mais pour oublier quand même...
J'ai aussi dû tourner le dos à certaines personnes qui voulaient me manger la laine sur le dos ou me poignarder dans le dos. Il semblerait que je n'ai pas uniquement attiré la bienveillance...
Certains n'ont pas hésité à me casser du sucre sur le dos. Je leur ai tourné les talons (j'ai déjà tourné le dos à la phrase précédente, alors je varie les plaisirs).
Je n'ai plus envie de me mettre des gens à dos. J'espère aujourd'hui être capable de m'entourer de personnes censées, sereines et bienveillantes. Cela va me reposer...
Allez, toi, mon dos... et moi, on est fait pour s'entendre... Tu me soutiens et je te soutiens, on dit ça ?
On est samedi, d'habitude, je me tais... Mais comme là, je suis toute seule et que j'ai décidé de le rester, publier sur le blog me permet de garder un lien virtuel sans risque de contamination.